Rechercher dans ce blog

jeudi 30 novembre 2023

Néo Aziliens versus " Néo Naziliens "

 La vie est ainsi faite que le matin je poste un petit article primesautier sur un artiste local ...

( au passage une pensée à Claudius qui le 11 novembre 2022 a décidé d'envoyer un Adieu les Cons.à sa façon forcément un peu extrême.)

...et que le soir je reçois l'info ci dessous reproduite  qui peut paraitre ahurissante quand on ne connait du  Mas que son  marché , son ciné , ses  éditions du bout de la ville ou son  bar, lieu de vie et d'espoir " Capuche Béret " lieu associatif grouillant d'énergie et ou les alternatives sont en tête de gondole.

A priori les fachos dont il est question ci dessous sont connus ( il m'a fallu 1h au bistrot de La Bastide pour avoir le nom ) mais la décision de ne pas avoir recours à la délation est respectable.

Ceci dit puisque le vol noir des corbeaux du chant des partisans ... comme chante l'autre  ,est observé jusqu'en Ariège , que fait on ?

Mail reçu le jeudi 30 novembre :

 

Effraction et passage à tabac au Mas d’Azil


Vendredi dernier, 10 novembre, vers 00h30 alors que le bar associatif Capuche Béret sur la place de la mairie est fermé au public, deux individus tapent au carreau et tentent d’ouvrir la porte avec insistance. Guillaume, le propriétaire du bâtiment, sort leur expliquer calmement que passé minuit le bar associatif est fermé. En dehors des heures d'ouverture au public, ce lieu redevient ce qu'il est, à savoir son habitation. Vers 3 h du matin, les individus reviennent. Ils donnent des coups très forts dans la porte du bar jusqu’à la forcer. Réveillé par le bruit, Guillaume descend et se retrouve face un homme agressif qui feint de ne pas comprendre qu’il est entré par effraction dans son domicile et exige de se faire servir un verre. Il est accompagné de cinq personnes menaçantes qui restent à l’extérieur. Après avoir entraîné Guillaume dehors, il l’insulte, le bouscule, le jette au sol et le roue de coup de pieds et de poings. Stéphane, qui partage la maison de Guillaume, est alerté par les éclats de voix. Il descend et parvient à calmer les cinq autres personnes. In extremis il réussit à faire cesser le tabassage de Guillaume. Les cinq autres hommes embarquent leur copain et partent. Le lendemain, Guillaume doit se rendre au Chiva. Un certificat médical atteste des nombreuses contusions au visage et à l’abdomen. Guillaume est passé tout près du lynchage.

Capuche-béret est un bar associatif et un lieu culturel. Il complète l’offre des bars du Mas d’Azil en proposant au public un spectacle (concert ou théâtre) tous les vendredis soirs. Le lieu accueille les répétitions hebdomadaires d’une chorale, un atelier théâtre, une soirée jeu, des soirées lecture et des apéros historiques. Plusieurs associations utilisent le lieu pour des activités ponctuelles quand elles en font la demande. Capuche-béret contribue ainsi depuis 8 ans à la vitalité du village et à son attractivité (y compris pour les touristes l’été). Chacun est libre de fréquenter ce lieu ou pas mais c’est un espace associatif culturel parfaitement en règle qui a été attaqué, et c’est grave.

Guillaume Chesneau a déjà été menacé plusieurs fois par des membres de la famille de l’agresseur. Depuis deux ans il y a des insultes : « Tu vas le fermer ton bar et dégager du village ». Vendredi, un cap a été franchi. Ce qui nuit au village, à son image, ce n’est pas l’existence d’un bar associatif, c’est que le propriétaire du local se fasse dérouiller sur la place de la mairie aux cris de « tu fais moins le malin sale pédé ». Ce qui nuit au Mas d’Azil et à tout le monde ici, ce sont les actes et idéologies qui stigmatisent les « étrangers » et voudraient « chasser » certaines personnes (qu’elles soient désignées comme « PD », « marginaux », « pélut » ou « néo»). Les lynchages sont des pratiques méprisables qui appartiennent à une tradition politique haineuse et xénophobe.

Au fil des siècles, les Aziliens et Aziliennes ont connu de longues périodes de départs, et ont été eux-mêmes accueillis ailleurs. Le Mas a aussi connu plusieurs vagues d’immigration tout au long de son histoire (au moins quatre). Les patronymes de beaucoup en témoignent. Depuis quelques années le bourg connaît une nouvelle vague d’installation. Nous en faisons partie. Nous avons choisi de vivre, d’acheter, de développer une activité ici. Et nous avons trouvé des gens généreux, ouverts, et fiers que le Mas soit une terre d’accueil et de refuge.

Si quelques-uns crachent sur cette longue tradition d’accueil, ils nous trouveront sur leur chemin, malgré les coups au visage et dans les reins. Capuche Béret cultive le vivre ensemble et c’est donc ensemble que les habitants, les habitantes, les commerçants, les élus, les associations du Mas d’Azil doivent réagir face à cette agression. C’est pourquoi nous avons fait le choix de ne pas porter plainte. Bien que nous connaissions l’identité de nos agresseurs, nous ne la dévoilerons pas ici. Nous méprisons autant la délation que les passages à tabac.

Merci aux nombreuses personnes qui nous ont déjà manifesté leur soutien.

Guillaume, Stéphane, et leurs proches

13 novembre 2023

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Le Kri-Krieur de la Bastide

A mon arrivée à la Bastide de Sérou ( Ariège )  , il y a bientôt 3 ans , je me suis demandé comment j'allais pouvoir rencontrer mes semb...

Les plus consultés