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samedi 17 juin 2023

La gravière s'amuse !

 







voilà le programme du week end !

Vendredi 30 :
Aprem : accueil du public 🎪
20h30 prise de parole
21h projections et/ou concerts

Samedi 1er :
10h prise de parole
11h MANIFACTION 🏴⚡️
18h bilan de la journée au camp
19h30 concerts 🎶 : Pabloramix, O'karimbo, Tchaï, Tistou, Stan, Les Brebis Guincheuses

Dimanche 2 :
10h30 Table ronde sur le thème de l'eau 🌊
13h ateliers
15h spectacle
Démontage 🎪

vendredi 16 juin 2023

Appel pour la désmartphonisation de la société

D’abord publiée dans le quotidien L’Humanité, cette tribune, dont L’âge de faire est partie prenante, appelle à l’abandon de l’ordiphone et exige du gouvernement qu’il permette à tout un chacun de vivre sans prothèse connectée.

Apparu il y a seulement une quinzaine d’années, le smartphone est devenu avec une incroyable rapidité un objet central de notre société. Il suffit d’observer nos contemporains, dans la rue, dans le métro, au restaurant, partout, pour se rendre compte de la place prépondérante qu’il occupe. Selon les dernières statistiques de l’Insee, 77 % de la population française âgée de 15 ans et plus en possèdent un. Ce pourcentage atteint 92 % chez les 30-40 ans, et 94 % pour les 15-29 ans. Signalons que ces statistiques portent sur l’année 2021 et que le taux d’équipement étant en hausse constante, il est assurément encore plus élevé aujourd’hui. Signalons aussi qu’il concerne des enfants de plus en plus jeunes. Selon une étude Médiamétrie, ces derniers se voient offrir leur premier smartphone, en moyenne, avant l’âge de 10 ans. Là encore, ces statistiques datent de 2020 et tout porte à croire que cet âge moyen a encore baissé.

Est-ce que chaque humain sera, d’ici quelques années, systématiquement relié au « grand tout » via un smartphone ?

Nous sommes un certain nombre à ne pas le souhaiter et à vivre sans smartphone, pour de multiples raisons. Ce petit objet est un concentré de pollutions industrielles. Il contient une cinquantaine de métaux différents quasiment impossibles à recycler dont l’extraction crée des situations dramatiques aux quatre coins du monde (1). Dans les usines de smartphones chinoises, ouvriers et ouvrières sont soumis aux conditions d’exploitation les plus extrêmes quand ils ne font pas l’objet de travail forcé, comme les Ouïgours (2). Nous pensons qu’à l’heure où l’on nous annonce des coupures d’électricité, l’énergie disponible ne doit pas être accaparée par cet appareillage, ainsi que par la gigantesque infrastructure nécessaire à son fonctionnement (antennes relais, serveurs…). Nous affirmons que les ondes électromagnétiques liées à cette technologie posent de sérieuses questions de santé publique.

Nous refusons d’être sollicités et pistés en permanence par des sociétés privées, et que celles-ci s’emparent de l’un de nos biens les plus précieux : notre attention. Nous constatons à quel point ce qui est appelé « outil de communication » altère en réalité nos relations sociales.

Le smartphone est si addictif qu’il a démultiplié les tensions et les conflits dans les foyers. C’est le pire ennemi des parents qui doivent se démener pour soustraire leurs enfants à ses mondes parallèles et marchands.

Nous avons aussi découvert à travers la mise en place du « passe sanitaire » l’utilisation qui pouvait être faite de cet objet, à savoir gérer, de manière individualisée, le moindre de nos déplacements en nous délivrant, ou non, l’autorisation de pénétrer dans tel ou tel lieu. Le problème n’est pas ici de savoir si ce dispositif a permis de limiter la propagation du virus. Ce que nous retenons, c’est que le smartphone s’est révélé être une interface entre l’humain et l’administration centrale, offrant à cette dernière un pouvoir inédit de surveillance et de contrôle.

L’industrie et le gouvernement multiplient les décisions rendant cet objet de plus en plus indispensable : disparition des cabines téléphoniques, des guichets « humains » et même des bornes automatiques dans les gares, envoi de codes pour réaliser un paiement en ligne, QR codes à scanner dans les musées ou les restaurants, administrations de plus en plus déshumanisées (« dématérialisées », selon le langage consacré…), etc. Au point de pousser la Défenseure des droits à lancer ce cri du cœur : « Il n’est pas possible d’imposer à tout le monde d’avoir un smartphone ! » (3)

Nous exigeons donc de l’État qu’il rétablisse les alternatives au smartphone pour permettre à chaque citoyen d’accéder à ses droits et aux biens communs sans y avoir recours. Nous revendiquons le droit de vivre pleinement dans cette société sans pour autant être équipé de cette prothèse incroyablement envahissante.

Parallèlement – et sans ignorer les contraintes, notamment professionnelles, qui peuvent s’imposer à certain·es – nous appelons celles et ceux qui le peuvent encore à abandonner au plus vite leur smartphone.

« On croit fabriquer des automobiles, on fabrique une société », prévenait le philosophe Bernard Charbonneau en 1967. Aujourd’hui plongés dans le modèle du « tout-bagnole », et alors que nous en connaissons les ravages écologiques, nous constatons l’extrême difficulté que nous avons à en sortir. En quinze ans, le smartphone ne nous a rendus ni plus heureux, ni plus libres. Il a simplement augmenté notre dépendance à des chaînes de production insoutenables et démultiplié les profits de l’industrie du numérique. Un bilan aussi désastreux appelle une réponse collective. C’est pourquoi nous appelons à démanteler tant qu’il est encore temps la société du smartphone.

Signataires : 

Matthieu Amiech, éditeur, auteur de L’industrie du complotisme (La Lenteur)

Fabien Benoit, journaliste, auteur de Techno-luttes (Seuil/Reporterre) ;

Nicolas Bérard, journaliste, auteur de Ce monde connecté qu’on nous impose (Le passager clandestin/L’âge de faire) ;

Nicolas Celnik, journaliste, auteur de Techno-luttes (Seuil/Reporterre) ;

Alain Damasio, auteur de Les Furtifs (La Volte) ;

Sabine Duflo, psychologue, autrice de Il ne décroche pas des écrans (Marabout) ;

Lisa Giachino, rédactrice en chef du mensuel L’âge de faire ;

Celia Izoard, journaliste, autrice de Merci de changer de métier (La dernière lettre) ;

François Jarrige, historien, auteur de On arrête (parfois) le progrès (L’échappée) ;

Fabien Lebrun, chercheur, auteur de On achève bien les enfants. Écrans et barbarie numérique (Le bord de l’eau)

Yves Marry, délégué général de l’association Lève les yeux, auteur de La guerre de l’attention (L’échappée) ;

Geneviève Pruvost, sociologue, autrice de Quotidien politique – féminisme, écologie, subsistance (La découverte)

1- https://www.systext.org/node/1724 ; Minerais de sang, C. Boltanski, Gallimard, 2014 ; Voilà pourquoi on meurt, Amnesty International, 2015 ; https://www.aspi.org.au/report/uyghurs-sale.
2- La Machine est ton seigneur et ton maître, Jenny Chan, Xu Lizhi et Yang, Agone, rééd. 2022.
3- Lors de la matinale de France Inter du 5 juillet 2022.

Illustration : DR Marion Pradier, pour L’âge de faire.

 

mercredi 7 juin 2023

Psycyclette le 8 juin à La Bastide de Sérou

 

Du 5 au 16 juin 2023, l’Unafam organise la 9e édition de Psycyclette. Psycyclette, c’est une randonnée cyclotouriste de 1 400 km contre les idées reçues et un défi audacieux : parcourir les routes de France à vélo, négocier les virages, monter les côtes et les descendre. Comme dans la vie !
Plus de 150 « psycyclistes » (personnes vivant avec des troubles psychiques, proches, soignants, bénévoles de l’Unafam et amis cyclotouristes avertis) iront à la rencontre des habitants des villes traversées. Témoigner autrement pour briser les tabous et les préjugés sur les maladies psychiques.

 


 


jeudi 1 juin 2023

Printempination

 Printempination :

Etat  léthargique qui affecte certains êtres " vivants" de la fin du mois de février à la fin du mois de mai. Durant cette période l'activité de l'individu se déroule essentiellement dans la position horizontale dans un périmètre  de 200 X 160 .ouvert au cours de laquelle la seule activité envisageable est la lecture  compulsive de romans noirs ou sociaux .

 mon conseil :

 Activité interrompue par 3 repas quotidiens , un minimum de toilette intime et une contribution à la bonne santé financière des labos pharmaceutiques. Une fois le bout du tunnel atteint l"être"


 

reprend du poil de la bête  et retrouve le goût de la polémique , et de choses simples comme une partie de palets avec les potes du café de la Mairie ou une première sortie de pêche sur la Bouigane pour taquiner dame Fario.

La mélancolie même ...

 Ce soir les glaces de la salle de danse d'Eleonora ne reflètent pas les petits rats ariégeois ( non il ne s'agit pas de desmans..) ...

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