La désobéissance civile est le thème de notre 11ème Télécauserie.
Rendez-vous le jeudi 9 mars de 18h à 19h15 pour une discussion animée par Mathieu Nollet, coordinateur de Non-violence XXI avec
Christian Mellon, personnalité membre de Non-violence XXI et Maitre
Alexis Baudelin, avocat défenseur des désobéisseur·euses.
L’objectif de cette Télécauserie est de mettre en valeur la qualité républicaine de la désobéissance civile pour la défendre en droit et en légitimité. Et donc de contribuer aux réponses à apporter aux préfets et aux autorités qui l’attaquent.
Si certaines associations, comme l’Alliance Citoyenne, subissent les foudres de l’Etat depuis longtemps, c’est aujourd’hui la désobéissance civile dans son ensemble qui est visée par la répression. Les exemples ne manquent pas pour freiner le mouvement non-violent : le Contrat d’Engagement Républicain (CER)
servant de justification pour priver de subventions publiques les
associations pratiquant la désobéissance civile ou même y formant,
l’amendement visant à supprimer les avantages fiscaux accordés aux
donateurs d’associations dans la loi de finance 2023…
Pourtant,
des penseur·es (Rawls, Arendt, Habermas, et bien d’autres) ont jugé
légitime la désobéissance civile comme partie intégrante d’une
démocratie républicaine. À leurs yeux, des actes de
désobéissance civile peuvent contribuer au bien commun. Ont-ils eu tort,
les ouvriers qui ont incité à la grève à l’époque où elle était
illégale ? Ou les suffragettes désobéissantes qui voteront enfin pour la
première fois en 1945 ? Ou ces femmes qui ont eu le courage de signer
« Je me suis faite avorter » avant que la dépénalisation de l’IVG soit
votée en 1975 ? Ou enfin, les citoyens qui ont nourri et logé des
étrangers « sans-papiers » avant que le Conseil constitutionnel, en
juillet 2018, ne reconnaisse la légitimité de ces actions ?
La désobéissance civile permet aux citoyens de faire évoluer le rapport de force dans une société démocratique.
Elle permet de questionner les termes de légalité et de légitimité.
Ainsi, des actions non violentes, légitimes pour le bien commun, ont
souvent permis des avancées législatives. Dans quelques années les
désobéisseur.euses civils non-violent.es pour une justice sociale et
climatique seront sûrement loué.es pour leur lucidité et leur courage.
👉 Christian Mellon,
jésuite, membre de Non-violence XXI, travaillant au Centre de recherche
et d’action sociales (Ceras), a beaucoup réfléchi aux questions
éthiques et politiques touchant la violence et l'action non-violente, la
paix et la guerre, et plus généralement, les relations internationales.
Il exposera la position de quelques penseurs importants sur la
cohérence de la désobéissance civile avec la démocratie.
👉 Alexis Baudelin,
avocat au barreau de Paris depuis 2015, intervient principalement sur
des affaires pénales et assiste de nombreux collectifs et militants
actifs dans les luttes sociales et environnementales.
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